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Un très joli scandale
Mode hippie à Paris
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Un très joli scandale
Nouvel Observateur 1er juin 1967
Elle s’appelle Mohanjeet, elle a 33 ans et une larme rouge sur le front. Dans son Penjab natal, elle fit scandale. Elle fut la première fille, dans une ville ou les femmes sont encore voilées, à enfourcher la bicyclette, à manier la raquette en compagnie de garçons, à rentrer a la tombée de la nuit. Jusqu’au jour ou elle voulut voler de ses propres ailes et s’envola pour les Etats-Unis. Elle se posa en Californie ou elle obtint un diplôme de Sciences Politiques. On la vit ensuite à la rédaction des deux grands quotidiens new-yorkais, puis dans les bureaux américains des Nations Unies, enfin à l’Agence internationale pour l’énergie atomique de Vienne.
La voilà à Paris, après un bref séjour en Inde, le temps de remplir ses malles de cotonnades et de soieries au poids poussières. Dans une cour-jardin de Saint Germain des Près, elle vient d’ouvrir une boutique qui est un véritable outrage a la morale indienne : elle y vend des mini-saris.
Nouvel Observateur 1er juin 1967
Elle s’appelle Mohanjeet, elle a 33 ans et une larme rouge sur le front. Dans son Penjab natal, elle fit scandale. Elle fut la première fille, dans une ville ou les femmes sont encore voilées, à enfourcher la bicyclette, à manier la raquette en compagnie de garçons, à rentrer a la tombée de la nuit. Jusqu’au jour ou elle voulut voler de ses propres ailes et s’envola pour les Etats-Unis. Elle se posa en Californie ou elle obtint un diplôme de Sciences Politiques. On la vit ensuite à la rédaction des deux grands quotidiens new-yorkais, puis dans les bureaux américains des Nations Unies, enfin à l’Agence internationale pour l’énergie atomique de Vienne.
La voilà à Paris, après un bref séjour en Inde, le temps de remplir ses malles de cotonnades et de soieries au poids poussières. Dans une cour-jardin de Saint Germain des Près, elle vient d’ouvrir une boutique qui est un véritable outrage a la morale indienne : elle y vend des mini-saris.
